Les genres musicaux les plus populaires en beatmaking
Le beatmaking est un art consistant à créer des rythmes et des mélodies en utilisant principalement des instruments électroniques, tels que les synthétiseurs, les samplers et les logiciels de production musicale. Dans le beatmaking, de nombreux genres musicaux peuvent être explorés et mélangés pour produire des créations uniques et innovantes.
Le hip-hop, pilier du beatmaking
Parmi les genres musicaux les plus populaires en beatmaking, on retrouve tout d'abord le hip-hop. Le hip-hop est un style musical urbain né dans les quartiers défavorisés des États-Unis dans les années 1970. Il se caractérise par ses rythmes percussifs saccadés, ses basses lourdes et saturées et ses paroles récitatives ou chantées.
Les beatmakers s'inspirent des racines du hip-hop et du rap pour créer des boucles rythmiques puissantes :
- Ils utilisent des samples de batteries funk ou disco pour constituer la base rythmique.
- Ils ajoutent des boucles de basse profondes, groovy et répétitives pour donner de la gravitas.
- Ils incorporent des samples de voix issus de dialogues de films, d'interviews ou de discours pour un effet storytelling.
- Ils intègrent des bruits et effets vinyle, des scratches, des sons de cordes et de cuivres pour dynamiser le beat.
- Ils usent de techniques comme le chopping et le time-stretching pour déstructurer et réarranger de manière créative les samples.
Résultat : des instrumentales hip-hop percutantes et dansantes, prêtes à accompagner les flows des rappeurs.
L'électro et ses rythmes synthétiques
Autre pilier du beatmaking : l'électro. L'électro regroupe de nombreux sous-genres électroniques dance tels que la techno, la house, la breakbeat...
Les beatmakers puisent dans l'énergie de l'électro pour fabriquer des rythmiques dynamiques et dansantes :
- Ils utilisent des boîtes à rythmes et des synthétiseurs pour programmer des lignes de basse acides et des charleys vivaces.
- Ils ajoutent des nappes de synthés, des arpèges, des effets et des vocoders pour donner une dimension mélodique.
- Ils intègrent des samples vocaux pour un côté plus organique.
- Ils usent d'effets comme le filtering, le sidechain, le pitch bending pour animer les sons.
- Ils structurent le morceau de façon énergique avec des drops, des breaks et des builds.
Résultat : des beats électro syncopés et dansants aux sonorités technologiques.
Le rock et ses guitares saturées
Le rock, dans toute sa diversité, est aussi une influence majeure en beatmaking.
Les beatmakers s'inspirent des guitares rugissantes, de l'énergie rebelle et des mélodies accrocheuses du rock sous toutes ses formes :
- Ils sample des riffs de guitare rock et les intègrent comme hooks.
- Ils ajoutent des lignes de basse rondes et grasses inspirées du rock.
- Ils utilisent des samples de batteries rock jouées en live pour un rendu organique.
- Ils puisent dans le rock psychédélique pour des sonorités plus éthérées et planantes.
- Ils incorporent des solos et des effets de guitare shreddés, distordus ou saturés.
- Ils s'inspirent du rock progressif pour des compositions complexes et changeantes.
Avec ces éléments, ils parviennent à insuffler de l'énergie et de la substance rock dans leurs productions électroniques.
Le jazz et ses instruments
Le jazz est une autre influence majeure, apportant toute sa richesse mélodique et rythmique au beatmaking.
Les beatmakers s'imprègnent de l'esprit du jazz pour donner une couleur acoustique à leurs créations :
- Ils samplent des solos de trompette, de saxophone ou de piano jazz virtuoses.
- Ils utilisent des samples de contrebasse jouée en slap ou en pizzicato.
- Ils découpent des breaks de batterie jazz syncopés et complexes.
- Ils ajoutent des riffs de cuivres et des lignes de basse walking pour un rendu swing.
- Ils intègrent des voix de crooners et de chanteuses jazz.
- Ils s'inspirent du latin jazz pour des rythmiques chaloupées et dansantes.
Le jazz apporte ainsi de la virtuosité instrumentale, de la musicalité et de la sophistication rythmique au beatmaking.
Les musiques électroniques
Les musiques électroniques contemporaines comme la techno, la house, la trance, le dubstep ou encore la drum'n'bass sont évidemment des terrains de jeu de prédilection pour les beatmakers.
Ils puisent allègrement dans cette palette infinie de sons pour créer leurs productions :
- Ils utilisent des synthés analogiques ou numériques pour des arpèges hypnotiques ou des basses lourdes.
- Ils incorporent toutes sortes d'effets audacieux comme le glitch, le bitcrushing, le time stretching, les risers...
- Ils s'inspirent des structures dynamiques de ces musiques avec leurs drops et leurs breaks accentués.
- Ils condensent plusieurs influences, passant de la house à la techno puis au hip-hop sur un même beat.
- Ils puisent dans le vaste répertoire de samples issus de ces genres.
Les musiques électroniques constituent ainsi une fabuleuse boîte à outils créative pour les beatmakers.
La pop et ses mélodies
La musique pop mainstream est elle aussi une source d'inspiration assumée en beatmaking.
Les beatmakers s'approprient ses codes pour injecter des mélodies pop accrocheuses dans leurs productions :
- Ils samplent des hooks et des refrains pop entêtants.
- Ils pompent dans les formats de chansons classiques couplet-refrain.
- Ils s'inspirent des mélodies entraînantes et dansantes de la pop.
- Ils reprennent des paroles iconiques de tubes pop pour les détourner.
- Ils remixent des classiques pop en y apportant une signature électronique personnelle.
La pop fournit ainsi aux beatmakers des mélodies imparables à réinterpréter et à détourner dans leurs créations.
La musique classique
Enfin, les œuvres des grands compositeurs classiques sont aussi une riche source d'échantillons et de réappropriations pour les beatmakers :
- Ils choppent des morceaux d'orchestre et de chœurs lyriques pour un rendu dramatique.
- Ils intègrent des solos virtuoses de piano ou de violon.
- Ils ajoutent des cordes et des cuivres de manière sporadique comme des stabs.
- Ils isolent des instants d'une symphonie et les répètent en boucle.
- Ils accélèrent un morceau baroque pour lui donner un rendu frénétique.
- Ils ralentissent un concerto en ajoutant des effets pour un résultat éthéré.
- Ils découpent et réassemblent des parties d'œuvres pour créer de nouvelles progressions.
- Ils ajoutent des breaks hip-hop ou électro sur des samples classiques pour un résultat hybride.
La musique classique permet ainsi aux beatmakers d'introduire profondeur et sophistication dans leurs productions.
Conclusion
En conclusion, le beatmaking puise dans une diversité impressionnante de genres musicaux pour créer ses propres couleurs.
Des classiques comme le hip-hop, l'électro et le rock aux genres plus modernes comme le jazz, la musique électronique, la pop ou la musique classique, tout est matière à expérimenter.
Les combinaisons et les emprunts entre ces différents univers musicaux sont infinis. C'est ce qui fait la richesse du beatmaking.
Grâce aux samples, aux boucles, aux synthés et aux logiciels de MAO, le seul limite est l'imagination du beatmaker.
Il peut réinventer les genres musicaux à sa sauce pour créer des productions uniques et nouvelles, au croisement de toutes ses influences.
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